Depuis quelques années, l’expression « burn out » a envahi presse et littérature. Burn out des cadres, burn out des médecins, burn out des mères de famille, burn out des organisations, burn out de l’économie… Le concept fut ensuite décliné en « burn in », « bore out », … traduit en « épuisement professionnel », « syndrome d’épuisement », « asthénie psychique », … et souvent confondu avec la dépression.
En France, le burn out n’est pas reconnu en tant que maladie, pas plus que l’épuisement professionnel.
Ce processus de « burn out » connaît quatre phases :
- La phase d’engagement : la personne est très engagée dans son activité, généralement plus que la moyenne.
- La phase de surengagement : suite à un déclencheur (nouveau projet, nouvelle position, changement d’organisation, …) le travail prend toute la place sur la vie personnelle.
- La phase de résistance : la personne nie son surmenage, pense et dit qu’elle y arrivera, s’acharne.
- La phase d’effondrement : cette phase peut être progressive ou brutale. L’estime de soi est anéantie, la personne est dans l’incapacité de se concentrer, de travailler, le cerveau et parfois le corps patinent, la machine ne répond plus. Les symptômes sont émotionnels, physiques, cognitifs, comportementaux et motivationnels.
Le mot Burn Out est un syndrome qui est apparu au milieu des années 1970 désignant des personnes pour qui le personnel s’était longuement engager avant de faire un constat d’échec. En français on aurait dit « c’est foutu », en anglais on disait alors « it’s burned out ».
Cette terminologie fut peu à peu retournée par le personnel médical pour désigner une situation d’épuisement qu’il pouvait eux-mêmes rencontrer. Aujourd’hui, le champs du burn out s’est étendu à toutes les activités impliquant une relation de service pour désigner à présent toutes les formes d’épuisement professionnel. En effet, nombre de salariés, de cadres, de simples employés… souffrent ou plus exactement se plaignent d’épuisement professionnel. Les gens se plaignent d’une fatigue d’abord physique, à laquelle s’ajoute un épuisement psychique. On parle alors de surmenage.
Ce surmenage se traduit notamment par une invasion des pensées liées au travail dans l’esprit d’un individu, que cela soit pendant son travail ou en dehors de son travail. Concernant le Burn out, on peut dire que dès lors, l’invasion de ces soucis, de ces pensées, de ces ruminations… pendant et hors travail provoquent divers symptômes tels qu’insomnies, cauchemars, absences dans les relations familiales, dégradation générale de la vie psychique… Il y a lieu alors de se poser, de prendre une forme de distance, de penser la source de ce surmenage psychique…
Aussi, le surmenage apparaît quand il y a cette association en surcharge de travail, sentiment d’échec et sentiment d’inutilité. L’association de ces trois facteurs provoque alors la perte de sens et c’est cette perte de sens qui va amener individus à se sentiment d’inutilité, à des envies de suicide, à tout laisser tomber, à provoquer des états dépressifs…De manière corrélés, divers symptômes corporels comme la fatigue, l’infarctus, l’hypertension, les maux de dos peuvent se faire jour… Le burn out n’est donc pas épuisement, épuisement n’est pas surmenage. Le surmenage, qui aujourd’hui est appelé burn out est donc un phénomène d’asthénie psychique et physique qui survient lorsqu’il se combine sur surcharge de travail, sentiment d’échec et inutilité de l’effor